
Judith contre Goliath
Vigie de la République
Je suis Judith, lanceuse d’alerte.
Et j'ai besoin de vous.
Judith, c’est le pseudonyme* que la presse m’a donné.
Si j’avais été un homme, on aurait pu me surnommer David.
David contre Goliath.
Parce que je mène un combat pour la justice, à armes très inégales,avec des moyens bien trop faibles face à un adversaire puissant et influent.
Parce que j'ai fait mon devoir.
J’ai porté plainte pour une affaire de probité impliquant directement un ex-Premier ministre et futur présidentiable, Edouard Philippe.
Des dizaines de collègues, pairs, supériurs hiérarchiques et autres décideurs ont eu connaissance des faits que j'ai dénoncés.
Je suis pourtant la seule à avoir levé la voix.
Comment je suis devenue
lanceuse d'alerte
Je suis agent public non fonctionnaire.
Je travaille dans l'intérêt général depuis plus de 20 ans.
Le plus souvent sur des contrats précaires (CDD).
Les agents publics, fonctionnaires ou pas, sont tenus de signaler tout crime ou délit dont ils ont connaissance dans l'exercice de leurs fonctions, conformément à l'article 40 alinéa 2 du code de procédure pénale.
J'ai eu connaissance, dans l'exercice de mes fonctions à la Communauté urbaine du Havre, de probables faits délictuels.Mes alertes internes ont été ignorées.
Pire, j'ai fait l'objet de pressions violentes à mon égard ayant gravement atteint ma santé et ma carrière, jusqu'à affecter même ma famille.
J'ai saisi le Défenseur des Droits en mars 2023.
J'ai du me retrouver un nouvel emploi que j'ai commencé à l'été 2023.
J'ai ensuite pu porter plainte auprès du Parquet national financier, en septembre 2023.
Le parcours judiciare
En décembre 2023, suite à ma plainte, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminiare visant les délits suivants :
- Prise illégale d'intérêts
- Favoritisme
- Détournement de fonds publics
- Harcèlement moral.
Des perquisitions ont été menées en avril 2024 à la Communauté urbaine et à la Ville du Havre.
En juin 2024 j'ai du intervenir auprès du Préfet et du Tribunal administratif de Rouen pour faire retirer une délibération qu'Edouard Philippe avait fait voter par le Conseil communautaire Le Havre Seine Métropôle.
Objet de cette délibération : faire bénéficier à Edouard Philippe et son adjointe, également visée par ma plainte, la protection juridique (prise en charge de frais de justice).
Cette même protection qu'il m'avait refusée à deux reprises.
En janvier 2025, après une instruction contradictoire de près de 2 ans, la Défenseur des Droits m'a reconnue Lanceuse d'Alerte.
La Maison des Lanceurs d'alerte en a fait de même.
En mars 2025 j'ai appris que la partie adverse a fait un recours auprès du tribunal administratif contre l'avis de la Défenseur des Droits me reconnaissant lanceuse d'alerte.
Ce recours pourrait être qualifié comme procédure abusive et donc délictuelle.
Pourquoi c'est un lourd combat.
Et pourquoi j'ai besoin de vous
La loi prévoit la protection et la prise en charge des frais de justice des lanceurs d’alerte, mais dans la réalité, cette protection ne fonctionne pas.
Comme tous les lanceurs d'alerte j'ai subi, et subis encore des pressions, destinées à me dénigrer, décourager, m'épuiser (moralement et financièrement) et à me faire taire.
La procédure judiciaire, que je mène seule, est longue et coûteuse.
Toute ma famille en subit les conséquence, aussi bien morales que matérielles.
Nous avons la chance de vivre dans un pays où lancer l'alerte, même contre les plus puissants, n'est pas synonyme de danger de mort.
Mais cela reste un acte de résistance qui a des consequences lourdes dans tous les domaines de la vie.
Pourtant, ce combat n'est pas juste le mien. C'est aussi le votre.
C'est le combat pour l'état de droit, contre l'impunité, les abus et les systèmes rouillés.
Pour continuer, j'ai besoin de vous et de votre soutien.
Je ne veux et je ne peux pas rester seule.
Tous les soutiens sont les bienvenus : financiers, moraux, symboliques.
Merci de vous associer à cette lutte.
*Pourquoi un pseudonyme ?
Ma vraie identité est facilement retraçable.
Et c'est ok.
Je n'ai pas honte, ni peur de porter ce combat, bien au contraire.
Mais : la protection de l'anonymat est l'un des principaux éléments de protection que la loi prévoit à l'égard des lanceurs d'alerte.
Et pour cause.
Comme tous les lanceurs d'alerte, j'ai déjà subi des conséquences très lourdes pour mon parcours, ma famille et moi.
Voir ma vraie identité reprise dans tous les médias, et donc dans tous les moteurs de recherche, aggraverait ma situation et celle de mes proches.
Préserver mon anonymat dans les médias, c'est avant tout préserver ma famille et mes proches.
Comment soutenir et s'associer à ce combat
Intégrité, Courage et Solidarité.
Encourager
Quand on est lanceur d'alerte, on passe par des moments de grande solitude, de grande insécruité matérille et psychique et même de détresse.
Votre soutien moral / immatériel, quelqu'en soit la forme, sera imménsément préciuex.
Un message de soutien, une marque d'encouragement, tout cela me donne la force de continuer.
Faire un don
Comme dans tous les combats, l'argent est le nerf de la guerre.
Et en la matière c'est une guerre très inégale.
Les personne visées par mes alertes ont des moyens coloassaux et des soutiens puissants.
Face à leurs moyens, mes armes sont ridicules.
C'est pourquoi j'ai aussi besoin d'appuis financiers.
Aider à payer les frais d'avocats et autres frais de justice, c'est indispensable pour que le combat puisse continuer.
Partager et amplifier
Comme tous les lanceurs d'alerte je fais face à des agissements de dénigrement et d'isolement.
On voudrait aussi que je me taise.
Donner de la voix à ce combat c'est aussi soutenir et encourager d'autres lanceurs d'alerte et adresser un signal fort aux décideurs du pays : les abus et l'impunité, ça suffit ! Désormais on veille et on parle haut et fort !